Pereira s’endormit presque tout de suite. Il fit un beau rêve, un rêve de sa jeunesse, il était sur la plage de la Granja et il nageait dans un océan qui ressemblait à une piscine, et au bord de cette piscine se trouvait une jeune fille pâle qui l’attendait avec un essuie-mains entre les bras. Puis il revenait de sa baignade et le rêve continuait, c’était vraiment un beau rêve, mais Pereira préfère ne pas dire comment cela continuait, parce que son rêve n’a rien à voir avec cette histoire, prétend-il.
Antonio Tabucchi, Pereira prétend (Sostiene Pereira, 1994),
Traduction de Bernard Comment,
Christian Bourgois Éditeur, 1995.
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