lundi 23 mai 2022

Je laisse à désirer

 Le même jour, j'apprends (par kwarkito, encore) à la fois l'effacement de Miss.Tic, et l'âge qu'elle venait d'atteindre (le mien): la deuxième information me trouble autant que la première m'attriste; depuis des années que chaque rencontre avec les pochoirs dont elle nous faisait la surprise avec la régularité du tic-tac d'une horloge me réjouissait, chaque nouvelle image aussi fraîche que les précédentes, non seulement je la croyais beaucoup, mais vraiment beaucoup, plus jeune que moi, mais surtout je n'avais n'avais pas eu de mal à me convaincre qu'un sort d'éternelle jeunesse devait la protéger.


8 commentaires:

Jourdan a dit…

Le dessin comme un désir de communion .On peut toujours se dire que son œuvre la rend immortelle.
Je ne connaissais pas cette artiste .Peut être qu’elle aurait aimé un conte de Cortázar ”Grafitti”qui parle de dessins sur les murs comme lien entre 2 personnes pendant la dictature militaire.

Phersv a dit…

Sa silhouette en pochoir résonnait tellement sur les villes qu'on croyait tous à un Portrait de Dorian Gray où les murs se ruineraient à sa place.

Jourdan a dit…

Le Mucem à Marseille lui consacre une rétrospective.L’occasion de découvrir cette artiste pour ma part,de façon posthume.
Merci au blog pour l’information.

Tororo a dit…

Merci Jourdan de m'avoir suggéré la nouvelle Graffiti, ça m'a donné l'occasion de relire une bonne partie de Nous l'aimons tant, Glenda, un des meilleurs recueils de Cortazar!
Et pour la rétrospective au Mucem... peut-être (si j'ai le temps) pourrai-je un de ces jours en parler dans un billet?

Jourdan a dit…

Je vous dois une explication sur cet hommage au Mucem.

En fait l’unique peinture au pochoir de l’artiste se trouve dans la réserve du musée et est soumise à une demande de consultation préalable (un peu comme dans les réserves des bibliothèques)
Il s’agit d’une pièce m’a-t-on dit”Empêchée de récits ,j’écris des histoires ”.
C’est un don qu’elle avait fait au musée, en 2013,lors de sa venue.
C’est d’autant plus touchant,car c’était une porte de cabanon peinte par elle,qui allait être détruit.

Tororo a dit…

Merci Jourdan pour cette précision, sans laquelle j'aurais peut-être ressenti une petite déception en allant au Mucem: je n'y suis pas encore allé, sous le prétexte qu'il fait trop chaud dehors (c'est un bon prétexte, non?)... J'irai quand il fera frais, et grâce à vous je ne serai pas déçu!

kwarkito a dit…

Nous avons donc le même âge... J'aurais bien aimé écrire un hommage avec la même délicatesse que la votre.

Tororo a dit…

J'ai omis d'écrire (ça me semblait aller de soi) que votre hommage, je l'ai bien aimé, et j'ai trouvé judicieux que vous citiez plusieurs de ses appels au peuple. J'ai voulu faire court, mais comment atteindre à la même concision qu'elle? J'aurais dû conclure: "Faisons ce qu'elle nous demande, bricolons-lui un été!"