Un Kalpa ou “jour de Brahma” est une unité de temps védique d'une durée de quatre mille trois cent vingt millions d'années.
En une journée Brahma aurait donc la possibilité de se divertir du spectacle de la naissance et de l'écroulement de millions d'empires, qui se succèderaient pour lui au même rythme que, pour nous, cliquètent les cymbales d'un petit singe en peluche bien remonté, si d'autres occupations plus sérieuses ne requéraient toute son attention.
Nous simples mortels qui n'avons pas devant nous les millions d'années de Brahma, ni même sa capacité de concentration, nous avons au moins la chance, grâce à Angélica Gorodischer, d'assister à quelques moments de l'existence d'un empire, d'en voir quelques monuments s'élever et s'écrouler.
Mais quel rapport avec Ursula LeGuin, me direz-vous?
Hé bien, c'est elle qui a livré à Small Beer Press la traduction en anglais de ce gros volume (qui n'a pas dû l'intimider tant que cela: elle avait auparavant consacré des années à une nouvelle version anglaise du Tao-te-King, par comparaison ça a dû lui sembler un jeu d'enfant, tant elle devait se sentir à son aise dans l'univers d'Angélica Gorodischer). Malheureusement, je ne peux pas vous parler de cette traduction; je ne l'ai pas lue. La version que j'en ai lue, c'est celle publiée il y a trois ans par les éditions La Volte: Mathias de Breyne, dont, en son temps, j'avais loué la traduction de La racine de l'ombù a de nouveau fait du bon travail, cela, au moins, je peux vous l'assurer.
On va reparler de ce livre, et rassurez-vous, ce ne sera que la première de nos lectures d'été!
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