mercredi 10 mai 2023

Haiku macaronique

 Se pencher sur le reflet de la lune dans l'eau, lever les yeux vers les branches fleuries des cerisiers, tendre l'oreille vers la rumeur des couloirs de la prison... est-ce vraiment nécessaire pour imaginer des haikus approximatifs? 

Ne soyons pas timides: pour se convaincre qu'on a composé un haïku, au lieu de compter et recompter les pieds, il suffit de se dire que, si c'était traduit en japonais, ça ne sonnerait sans doute pas mal.

 

En écrivant sur le mur avec une branche de pin,
Le vent s'aperçoit qu'il a fait une faute.
Pas content, il casse son pinceau.


 Et si, vous aussi, passantes, passants, vous vous lanciez dans la composition de haïkus, en jetant toutes les règles de versification par-dessus bord (ça laisse du temps pour faire autre chose)?

 

Photo: Arnaud Maisetti

2 commentaires:

Phersv a dit…

Mais est-ce que le vent et le pin suffisent pour induire le kigo (mot de saison) ?

Tororo a dit…

Ma foi, le vent et le pin, toujours semblables à eux-mêmes, sont de toutes les saisons...
... peut-être que ça compte?