Cette nuit je fais la queue. Pour obtenir un permis de planter. Dans un bâtiment administratif d'une ville qui affiche tous les signes d'une appartenance probable à l'Europe de l'Est, une ville où l'on a besoin d'un permis pour pouvoir planter des arbres. La queue est longue; la plupart des gens sont venus avec leur petite bouture dans un pot ou un sac en plastique. J'approche du but, mais la vieille dame devant moi s'est lancée dans une longue discussion avec la fonctionnaire qui valide les formulaires, dans une langue dont je ne comprends pas un traître mot. Ça m'inquiète un peu, comment vais-je faire si on me demande des précisions? Les langues slaves et moi, ça fait douze. Pour passer le temps j'engage, avec mon voisin le plus proche, une conversation par signes; plein de bonne volonté, il semble vouloir m'encourager, il regarde le formulaire que je tiens à la main (quelqu'un, plus tôt dans le rêve, l'a rempli pour moi - ça consistait, essentiellement, à faire des croix dans des cases) et il approuve de la tête, comme pour me dire qu'il le pense correctement rempli. Il hoche aussi la tête devant le spécimen que j'ai apporté, un pot de terre minuscule d'où sort une sorte d'écouvillon conique vert vif (dans ma tête, je l'appelle un épicéa), et il me fait, avec le pouce, le signe universel d'approbation. Je m'enquiers (en le montrant de l'index et en faisant une mimique ahurie) de l'espèce à laquelle appartient son arbrisseau à lui, qui ressemble à un pommier miniature, sans feuille, avec un fruit de la taille d'un petit pois au bout de chaque branche; il me répond quelque chose qui, pour mes oreilles, ressemble à "Delicioso" (cela évoquera-t-il quelque chose à mes visiteurs versés dans les langues slaves?)... et voilà, je suis parvenu devant le guichet, je tends mon dossier de demande et après un bref examen, la préposée donne des coups de tampon à toutes les feuilles, conserve les doubles et me rend l'original: ça y est, j'ai le droit de planter! Mon voisin, au guichet d'à-côté, a aussi reçu ses coups de tampon; je lui rends le signe victorieux du pouce qu'il m'a fait tout à l'heure, et nous avons juste le temps d'échanger un sourire avant que je me réveille. Ouf, un rêve qui finit bien!
Nikolavitch aussi fait des rêves assez bizarres; quelque chose dans l'air? ou dans l'eau du robinet, qui sait?
2 commentaires:
I’m glad the authorities came through for you.
Will next dream be about the tending of the little sapling? I'll keep you informed, of course.
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