dimanche 11 novembre 2018

Envie de grand air


Peut-être l'avez-vous compris à demi-mot, fidèles lecteurs, une accumulation de mauvaises nouvelles freine depuis quelque temps mon envie de bloguer: elles s'empilent si haut qu'elles ont fait de l'ombre aux quelques bonnes nouvelles que j'aurais eu envie de partager avec vous
Alors...
Allons plutôt nous promener.



Pour ce genre de promenade imaginaire, la compagnie d'amis imaginaires n'est pas à dédaigner.

You say I am repeating
Something I have said before. I shall say it again.
Shall I say it again? In order to arrive there,
To arrive where you are, to get from where you are not,
You must go by a way wherein there is no ecstasy.
In order to arrive at what you do not know
You must go by a way which is the way of ignorance.
In order to possess what you do not possess
You must go by the way of dispossession.
In order to arrive at what you are not
You must go through the way in which you are not.
And what you do not know is the only thing you know
And what you own is what you do not own
And where you are is where you are not.
T. S Eliot, East Coker

East Coker, c'est un de ces Quatre Quatuors dont (vous vous en souvenez, j'espère?) mon amie Mori avait recommandé l'acquisition à la gentille bibliothécaire d'Arlinghurst (elle aurait aussi pu aller rendre visite à L'Œil des Chats, si internet avait existé en 1979); la bibliothèque a fini (début 1980) par les recevoir! Lors des pauses que nous avons faites au bord des sentiers qui nous ont emmenés de là où nous n'étions pas jusque là où nous ne serions toujours ni l'une ni l'autre, et où pourtant nous avons marché la main dans la main,  Mori a pu m'en faire la lecture, ajoutant au charme imaginaire de notre promenade imaginaire.


3 commentaires:

loeildeschats a dit…

Continuez s'il vous plaît, Tororo, à faire, même de mauvaises nouvelles, de jolis billets. Et merci de m'avoir fait connaître, du coup, Morwenna. Tenez, je pioche au hasard un poème d'Eliot de plus :

First caprice in North Cambridge

A street-piano, garrulous an frail;
The yellow evening flung against the panes
Of dirty windows; and the distant strains
Of children's voices, ended in a wail.

Bottles and broken glass,
Trampled mud and grass;
A heap of broken barrows;
And a crowd of tattered sparrows
Delve in a gutter with sordid patience.

Oh, these minor considerations...

Strum a dit…

Bon courage Tororo face à ces mauvaises nouvelles. Puisse la littérature vous servir de baume.

Tororo a dit…

Merci à vous tous, les chats et le Strum!