mardi 17 décembre 2013
La montée
La route me paraît familière, et, de fait, cette route rêvée a de nombreux points communs avec une route qu'éveillé j'ai parcourue des milliers de fois: les panneaux indicateurs rouillés, la voûte verte des branches sur la plus grande partie du chemin, la grande courbe contournant le contrefort de la colline après laquelle on aperçoit, au loin, pour la première fois, le village; puis nous bifurquons, nous quittons l'asphalte de la départementale pour un chemin de terre qui monte en pente de plus en plus raide. C'est là, aussi, que pour la première fois divergent le rêve et le souvenir: ce chemin, je suis sûr que c'est la première fois que nous le prenons. Un raccourci?
Sans surprise, je vois, au terme de la montée,
les arbres s'espacer et le chemin raboteux déboucher sur une large allée cavalière bordée de cèdres.
Au bout de l'allée, la maison.
Cette maison au bout de l'allée n'a pas plus d'existence diurne que le chemin de terre qui y mène; pourtant, dans les derniers instants du rêve le sentiment d'étrangeté qui a pu naître de ce mélange d’imaginations fantasques et de souvenirs précis
s'efface devant cette certitude:
nous sommes arrivés chez nous.
Photo: Martin Waldbauer, tous droits réservés
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