Dans un de ses derniers billets, David Madore s'interroge sur les choix qui nous sont permis (dans les circonstances que vous savez). Comme toujours, il ne ménage pas sa peine pour bien poser les problèmes (il n'est pas prof de maths pour rien); lisez son billet, c'est long et fertile en digressions mais c'est intéressant. Extrait mémorable:
J'aime bien dire qu'il y a deux erreurs dont il faut simultanément se garder en politique au sujet de la notion de "moindre mal" :
la première est d'oublier que le moindre mal est moindre,
la seconde est d'oublier que le moindre mal est un mal.
Incidemment, je crois qu'on va entendre beaucoup de gens gloser, dans les jours qui viennent, sur la notion de "moindre mal".
La réflexion que ça m'inspire (formulée avec moins de rigueur que celle de Madore):
Quand on a à choisir entre: le mal absolu, une brochette de moindres maux d'intensités variées et un moindre bien qui est tellement plus "moindre" que "bien" qu'on pourrait être tenté de le confondre avec un moindre mal, ça fait beaucoup plus de deux "erreurs dont il faut simultanément se garder" (si j'étais mathématicien, je dessinerais une arborescence), mais on devrait tout de même arriver à faire un choix, si on se concentre bien.
3 commentaires:
Je ne sais pas si on a vraiment le choix en fait. Alors savoir si c’est un «moindre mal».
Le choix de ne pas choisir n'est pas vraiment un choix.
C’est bien ce que je dis. Après, on pourra gloser sur la liberté et son impossibilité possible.
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