jeudi 5 août 2021

Soeur comme Franz Kafka

 

Cette nuit je suis la sœur de Kafka. Laquelle, me demandez-vous, il en avait trois? Seulement la sœur de Kafka, dans ce rêve je n'ai pas d'autre identité. Nous sommes en train d'emballer nos affaires personnelles, car nous nous préparons à quitter l'appartement dont nous avons été quelque temps locataires; nous devons rentrer au domicile familial, on nous a dit que notre père est malade et nous demande. "Tu sais, il t'aime beaucoup, il dit que tu es la couronne de sa tête", m'entends-je dire avec la voix de la sœur de Kafka. Franz ne dit rien, quelque conviction que sa sœur anonyme ait mise dans cette affirmation, lui ne semble pas entièrement convaincu. Le sol de la pièce presque sans meubles est encore encombré de petits objets qui n'ont pas trouvé de place dans les bagages, un plumier, un bougeoir, beaucoup de feuilles de papier, d'une boite en carton un peu cabossée se sont échappées des enveloppes vierges, le coffre - vide et renversé - d'une machine à coudre à l'ancienne met une note un peu incongrue. 


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