Les livres canoniques des chinois nous déçoivent souvent, car ils manquent du pathétique auquel la Bible nous a habitués. Tout à coup, dans leur cours raisonnable, une touche personnelle nous émeut. Celle-ci, par exemple, qu’enregistre le septième livre des Analectes de Confucius:
Le Maître dit à ses élèves:
- Que je suis tombé bas! Il y a déjà longtemps que je ne vois plus dans mes rêves le prince de Tchou.
Ou celle-ci, du neuvième:
- Le phénix ne vient pas, aucun signe ne sort du fleuve. Je suis fini.
98 - Je n’ai pas rencontré l’Empereur Jaune, ni le fils aîné du prince de Golconde, mais un tout petit homme des forêts perdues dans le dernier continent sauvage de l’Ouest. Il vivait dans une cabane de branchages et élevait des coccinelles. Après la rivière qui bordait son terrain, il n’y avait plus que le vent. Le vent et toujours le vent qu’il imitait en soufflant dans ses poings.
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