mardi 31 juillet 2012
Un soir, à quelques jours de là, je poussai la porte de la bibliothèque (Murakami Haruki, 9)
Je restai longtemps à contempler son visage sans dire un mot. Il me semblait que son visage cherchait à me rappeler quelque chose.
[…]
- Comme vous le savez, plus personne ne vient ici. Il n'y a plus ici que les vieux rêves, rien d'autre.
Je hochai légèrement la tête, sans quitter son visage des yeux. J'essayais de déchiffrer quelque chose dans ses yeux, ses lèvres, son large front, ses cheveux noirs noués derrière, mais plus je fixais mes yeux sur ces détails, plus l'impression d'ensemble se dissipait. J'abandonnai et je fermai les yeux.
- Excusez-moi, mais vous ne vous seriez pas trompé de bâtiment? Ils se ressemblent tous dans le quartier, dit-elle, en posant son porte-documents sur le comptoir à côté des trombones. Le seul à pouvoir entrer ici et lire les rêves est le liseur de rêves. Personne d'autre ne peut entrer ici.
Murakami Haruki, La fin des temps, Editions du Seuil, 1992. Traduction de Corinne Atlan.
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