L'intérieur du pavillon Mansart de la Bibliothèque Nationale est parcimonieusement éclairé… pour préserver de l'agression d'une lumière trop vive les précieuses gravures anciennes sorties du cabinet des estampes pour être placées en regard des compositions qu'elles ont inspirées au photographe; mais aussi, sans doute, par souci d'harmonie avec ces matières noires avec lesquelles joue Witkin.
Les agents de sécurité, athlétiques, mutiques et cravatés, semblent tout droit sortis de Men in Black: je ne serais pas surpris d'apprendre qu'on les a munis de flashouilleurs pour effacer la mémoire des visiteurs que l'expo aurait trop sévèrement traumatisés. Leur présence discrète suffit à convaincre les amateurs d'allégories de chuchoter.
Pénombre et silence, donc; pas de bande-son. Pourquoi en sortant du pavillon Mansart avais-je des chansons, des tas de vieilles chansons, qui me tournaient en boucle dans la tête? Allez savoir… Pour légendes des photos de ce billet, j'aurais pu choisir:
… en ce temps-là nos fleurs vendaient leur viande aux chiens…
... ou:
… ils accouchent des scorpions et pleurent des mandragores…
... ou pourquoi pas:
… je ris à m'en faire crever…
… et finalement j'ai choisi:
Exposition Joel-Peter Witkin: Enfer ou Ciel? du 27 mars 2012 au 1 juillet 2012 BNF - Richelieu / Galerie Mansart (entrée 5 rue Vivienne).
Le catalogue.
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