samedi 8 mai 2021

Encore un rêve de blancheur

 

 Cette nuit, dans un livre posé bien à plat sur la table, j'examine attentivement des reproductions de dessins. Des frottis d'encre de Chine; comme le papier n'est pas parfaitement blanc et un peu poreux - sans doute un papier recyclé - et comme les noirs manquent un peu de profondeur, le soupçon me gagne, que la reproduction n'est sans doute pas parfaite, et que les originaux offrent sans doute plus de contrastes. La page de gauche se soulève un peu, je tends la main pour l'aplatir; c'est quand ma main ne rencontre rien que je me rends compte que je suis dans mon lit, en train de dormir, c'est si évident que je ne prends pas la peine d'ouvrir les yeux; nous sommes distraits à ce moment par un appel un peu plaintif venant de l'attelage. L'homme, la femme et le garçon tournent la tête, visiblement préoccupés, et, avec un peu de retard, je les imite; les chiens sont calmes, seul le chef de file, un grand husky presque blanc, a levé la tête et nous regarde d'un air anxieux, comme s'il voulait nous faire part de quelque nouvelle urgente; c'est sûrement lui qui a gémi.
Il n'est jamais prudent de rester trop longtemps à l'arrêt sur la banquise; il est temps que je me lève.

 

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