lundi 13 juillet 2015

Fare thee well



Cette année, sous les lampions du 14 Juillet, 
la voix de Guy Piérauld ne percera pas le brouhaha pour demander à Elmer Fudd s'il y a du neuf. Y en aura-t-il seulement, du brouhaha? Nous n’aurons pas l’occasion cette fois de faire tinter nos verres contre celui de Gudule, et pas davantage contre celui de Tanith Lee, de Christopher Lee, de Jean Vautrin, de Patrick MacNee, d’Alain Nadaud, de Laura Antonelli, de Magali Noël, ou d’Eddy Louiss. 
Quant au Grateful Dead, s’il a ressuscité le temps de trois derniers concerts, ce fut pour annoncer que désormais il allait rester mort. 

Ce sera un 14 Juillet sans tintamarre. 
Nous lèverons nos verres en silence - pas très haut, embarrassés que nous serons de les lever dans le vide. 
Dans un silence pareil, le professeur Choron, s’il était encore là, n’aurait pas manqué de lâcher une belle grosse incongruité: c’est dans ces moments-là que son absence se fait sentir,
 et celle de Reiser, et celle de Gébé,
et celle de Fred, et celle
 de tous les autres. 
Alors, derrière nous, il y aura quelqu’un qui dira:
Fare thee well.

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