- Ces jours-ci, avec lesquels de vos personnages vous entretenez-vous le plus fréquemment?
- Il y en a trois: Tadeus et Isabelle, qui viennent de Requiem, et puis Xavier, l'homme mystérieux de Nocturne Indien. J'aimerais savoir ce qu'ils deviennent, où ils en sont, qu'ils se confessent plus avant.
J'ai l'impression de ne pas avoir été au bout de leur histoire.
J'aimerais surtout les réunir tous les trois sur une autre scène, sur une autre pellicule. Cela pourrait s'appeler Mouvement sur le plateau de la littérature.
- Et quelles sont les conditions à remplir, les rites à observer pour recevoir la visite des Muses?
- C'est une affaire de maniaque. Il faut croire aux fantômes - ces êtres qui ont besoin de se faire entendre - être à l'écoute, mettre sur son toit une antenne imaginaire jusqu'à ce qu'une voix qui passe dans le ciel entre les étoiles s'arrête là.
Surtout, il faut beaucoup de patience et attendre la tombée du jour, lorsque la volonté s'en remet au rêve.
Car c'est entre la veille et le sommeil, dans ce moment particulier où la pensée se met à divaguer et devient songe, que j'entends leurs voix.