samedi 6 décembre 2008
Dear Diary
Bon anniversaire, cher blog!
Que dis-tu? C'était il y a trois jours?
Euh.... huit jours, tu es sûr?
Il faut me comprendre, un 8 mal écrit ça ressemble beaucoup à un 3... soit dit en passant, pour un blog, tu pourrais faire un effort sur l'écriture: on dirait des pattes de mouches!
Allons bon, il est vexé maintenant.
Que dis-tu? C'était il y a trois jours?
Euh.... huit jours, tu es sûr?
Il faut me comprendre, un 8 mal écrit ça ressemble beaucoup à un 3... soit dit en passant, pour un blog, tu pourrais faire un effort sur l'écriture: on dirait des pattes de mouches!
Allons bon, il est vexé maintenant.
mercredi 11 juin 2008
Happy unbirthday, Richard
Richard Brautigan est né en 1935. A ta naissance, il aurait donc pu - s’il avait été présent - te tenir maladroitement quelques instants dans de grands bras osseux d’adolescent dégingandé de 19 ans.
Quand, en 1958, il a publié son premier recueil de poèmes, tu aurais été assez grand pour célébrer cet événement en décrivant, à quatre pattes, quelques cercles autour de lui en imitant le bruit de la locomotive.
Quand, dix ans plus tard, il publia La Pêche à la Truite en Amérique, tu avais juste l’âge requis pour concevoir l’idée perverse d’essayer de le mettre dans l’embarras en lui demandant, d’un air innocent, s’il se souvenait combien il avait pris de truites la dernière fois que vous aviez passé ensemble une journée au lac.
Le 25 octobre 1984, tu aurais pu être en train de déchirer le troisième brouillon d’une lettre dans laquelle tu lui aurais demandé, sur un ton d’abord aggressif, puis sarcastique, et enfin, dans la dernière version, faussement détaché, pourquoi il n’avait pas répondu à l’invitation à ton trentième anniversaire que, quelques mois plus tôt, tu lui aurais envoyée (cette fois, tu t’y étais pourtant pris à temps, n’est-ce pas ?), quand une voix inconnue, au téléphone, t’aurait appris sa mort.
Rien de tout cela n’est arrivé, et il devait encore s’écouler des années avant que tu n’apprennes qu’avait un jour existé quelque part un homme du nom de Richard Brautigan, et plus longtemps encore avant que tu ne réalises qu’il te manquait, comme pourrait te manquer un grand frère dont tu regretterais de n’avoir pas été plus proche quand il en était encore temps.
Quand, en 1958, il a publié son premier recueil de poèmes, tu aurais été assez grand pour célébrer cet événement en décrivant, à quatre pattes, quelques cercles autour de lui en imitant le bruit de la locomotive.
Quand, dix ans plus tard, il publia La Pêche à la Truite en Amérique, tu avais juste l’âge requis pour concevoir l’idée perverse d’essayer de le mettre dans l’embarras en lui demandant, d’un air innocent, s’il se souvenait combien il avait pris de truites la dernière fois que vous aviez passé ensemble une journée au lac.
Le 25 octobre 1984, tu aurais pu être en train de déchirer le troisième brouillon d’une lettre dans laquelle tu lui aurais demandé, sur un ton d’abord aggressif, puis sarcastique, et enfin, dans la dernière version, faussement détaché, pourquoi il n’avait pas répondu à l’invitation à ton trentième anniversaire que, quelques mois plus tôt, tu lui aurais envoyée (cette fois, tu t’y étais pourtant pris à temps, n’est-ce pas ?), quand une voix inconnue, au téléphone, t’aurait appris sa mort.
Rien de tout cela n’est arrivé, et il devait encore s’écouler des années avant que tu n’apprennes qu’avait un jour existé quelque part un homme du nom de Richard Brautigan, et plus longtemps encore avant que tu ne réalises qu’il te manquait, comme pourrait te manquer un grand frère dont tu regretterais de n’avoir pas été plus proche quand il en était encore temps.
dimanche 27 avril 2008
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